mercredi 28 février 2018 par Marc-André Gagnon
Comme l’Angleterre, les nations développeront au fil du temps leur propre cadre juridique de la propriété intellectuelle sur des assises instrumentales.
I. Introduction :
Les origines semi-féodales des droits de propriété intellectuelle La modernité libérale est normalement associée à l’émergence de l’individu libre, libéré du système des privilèges et des servitudes de l’Ancien Régime. L’enjeu que pose la propriété intellectuelle aujourd’hui est de savoir si nous ne sommes pas en train de reconstruire, de manière détournée, les mêmes systèmes de privilèges et de servitude à l’époque dite de l’économie des savoirs.
Les historiens de la modernité libérale considèrent que l’auteur du Paradis perdu, John Milton, peut être considéré comme le premier grand défenseur du libéralisme politique. Son pamphlet de 1644, Aeropagitica : A Speech for the Liberty of Unlicensed Printing, a été le premier grand plaidoyer en faveur de la liberté d’expression. Pour Milton, la raison est la liberté du choix ; il importe davantage d’agir librement que d’agir bien par obligation (Manent, 2001 : 47-48). Milton dénonçait ainsi les volontés de censure et réclamait la liberté d’exprimer et de publier toute idée.
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Marc-André Gagnon