dimanche 18 janvier 2015 par El Mouhoub Mouhoud
La polarisation des activités scientifiques tient pour l’essentiel à des inégalités régionales liées à la localisation des universités dans les grandes métropoles. Celle des activités technologiques tient, elle, davantage à des inégalités de développement entre les pays.
Les pays du sud de l’Europe, France incluse, sont les pays dans lesquels les activités de production et d’innovation apparaissent les plus polarisées, alors que les pays du nord de l’Europe connaissent un développement régional moins inégal. Si l’on retient l’indicateur de concentration des activités de R&D, on observe qu’en 1997, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie représentent 75 % des dépenses de R&D en Europe. En outre, 20 % des dépenses sont concentrées dans cinq régions européennes : une française (l’Ile de France), trois allemandes et une italienne.
La concentration des dépenses de R&D est très forte aux États-Unis également. En 1998, les 20 premiers États réalisaient 85 % de l’ensemble des dépenses de R&D américaines et les 20 derniers États comptaient seulement pour 4 % (2). Le critère des dépôts de brevet confirme la concentration régionale, mais l’amplifie davantage (3).
La polarisation des activités scientifiques tient pour l’essentiel à des inégalités régionales liées à la localisation des universités dans les grandes métropoles. Celle des activités technologiques tient, elle, davantage à des inégalités de développement entre les pays. Les activités de haute technologie (pharmacie, aérospatiale, informatique) apparaissent encore plus concentrées que les autres.
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