jeudi 7 décembre 2006 par Pascal Nicolas-Le Strat
Les interstices représentent ce qui résiste encore dans les métropoles, ce qui résiste aux emprises normatives et réglementaires, ce qui résiste à l’homogénéisation et à l’appropriation. Ils constituent en quelque sorte la réserve de "disponibilité" de la ville.
Ce texte est issu d’une recherche portant sur les interstices urbains temporaires, les espaces interculturels en chantier et les lieux de proximité, dans le cadre du programme interdisciplinaire de recherche "Art - Architecture et Paysage" du ministère de la Culture et du ministère de l’Équipement.
Nous l’avons conduite en collaboration avec Constantin Petcou, Doina Petrescu, François Deck et Kobe Matthys. Cette recherche est largement redevable aux échanges que nous avons eus avec les habitants de La Chapelle et avec les nombreux artistes, activistes, architectes ou associatifs qui ont été associés à un moment ou un autre à nos travaux.
Les interstices représentent ce qui résiste encore dans les métropoles, ce qui résiste aux emprises normatives et réglementaires, ce qui résiste à l’homogénéisation et à l’appropriation. Ils constituent en quelque sorte la réserve de "disponibilité" de la ville. Du fait de leur statut provisoire et incertain, les interstices laissent deviner ou entrevoir un autre processus de fabrication de la ville, ouvert et collaboratif, réactif et transversal. C’est effectivement sur ce plan-là, à la fois méthodologique et formatif, politique et euristique, que se vérifie l’importance de l’expérience interstitielle.
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