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Poésie : Memoria ....Piazza Fontana....
Un regard du monde sous un autre angle, une autre manière de ressentir les gens, les faits et les choses...
vendredi 6 mai 2005, par
Passaggio violento di luce turpe voce di diavolo
mala ringhiata stridente ( traduction en bas de page )
Passaggio violento di luce
turpe voce di diavolo
mala ringhiata stridente
utile serva di servi poteri
innominati imparati presenti
di oppressione sapiente
a uccidere innocenti
a negare ogni innocua libertà di esistenza.
Mi ricordo di piazza Fontana.
Quello scavato elenco disfatto
di corpi distrutti spezzati
e quel rimestare menzogne
sopra vite distrutte annullate
per scopi di falsità mentite, reali
contro nemici immaginari
e vive vite vere di
contadini,
commercianti,
operai,
impiegati,
insegnanti,
ora finalmente alla fine
giudicati colpevoli
di volere giustizia
seppellita
coi loro corpi d’amore
sepolti trent’anni fa d’ingiustizia.
Ho memoria di piazza Fontana.
Ma tu
tu che eri dietro
dietro a quel tavolo di poteri,
tu che sapevi
quelle mani da satana menomato
che manovrarono i fili di morte,
tu che eri al corrente
delle mosse dei soci delle tue spie,
tu che hai sorriso in silenzio
alla morte degli innocenti
perché così fermavi i tuoi pensati nemici,
tu che hai annuito appagato
dall’efficace trionfo del lavoro di morte
su quelle vite innocue, tu
ora dormi la notte ?
ancora hai il tuo cuore tranquillo ?
e serene le tue cave accorte ragioni ?
più non pensi ai morti sepolti
dal tuo potere di morte ingiusta
di giuste vite fracassate ?
Anche Dio, io lo so,
ha memoria di piazza Fontana.
Traduction
Violent passage de lumière
répugnante voix de démon
mal grognée, stridente
asservie utile aux pouvoirs serfs
innommés appris présents
d’une domination savante
à tuer des innocents
à nier toute simple liberté d’être.
Je me souviens de piazza Fontana.
Cet inventaire excavé disloqué
des corps détruits rompus
ce baragouinage des mensonges
sur des vies détruites annulées
à des fins de faux dire déguisés, réels
contre des ennemis imaginaires
et vies vraies vives de
paysants
boutiquiers
ouvriers
employés
enseignants,
maintenant enfin au bout du compte
jugés coupables
d’une volonté de justice
enterrée elle aussi
avec leur corps d’amour
ensevelis par trente ans d’injustice.
J’ai en mémoire piazza Fontana.
Mais toi,
toi, la-bas derrière
derrière, à la table des pouvoirs,
toi qui savais
quelles mains de satan amoindri
ont manipulé les fils de la mort,
toi qui surveillais
les menées des cagots de tes espions,
qui as souri en silence
à la mort des innocents
parce qu’ainsi
tu jugulais des ennemis de ta craque,
tu qui as acquiescé rassasié
du triomphe efficace de l’ouvrage de mort
sur ces vies inoffensives, toi
dors-tu maintenant la nuit ?
tu as encore le coeur tranquille
et calmes tes caves raisons retorses ?
tu ne pense plus aux ensevelis
par ton pouvoir de mort injuste
sur de justes vies fracassées ?
Même Dieu, moi je le sais,
a en mémoire piazza Fontana.