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Poésie : Memoria ....Piazza Fontana....

Un regard du monde sous un autre angle, une autre manière de ressentir les gens, les faits et les choses...

vendredi 6 mai 2005, par Raffaele Ibba

Passaggio violento di luce turpe voce di diavolo
mala ringhiata stridente ( traduction en bas de page )

Passaggio violento di luce

turpe voce di diavolo

mala ringhiata stridente

utile serva di servi poteri

innominati imparati presenti

di oppressione sapiente

a uccidere innocenti

a negare ogni innocua libertà di esistenza.

Mi ricordo di piazza Fontana.

Quello scavato elenco disfatto

di corpi distrutti spezzati

e quel rimestare menzogne

sopra vite distrutte annullate

per scopi di falsità mentite, reali

contro nemici immaginari

e vive vite vere di

contadini,

commercianti,

operai,

impiegati,

insegnanti,

ora finalmente alla fine

giudicati colpevoli

di volere giustizia

seppellita

coi loro corpi d’amore

sepolti trent’anni fa d’ingiustizia.

Ho memoria di piazza Fontana.

Ma tu

tu che eri dietro

dietro a quel tavolo di poteri,

tu che sapevi

quelle mani da satana menomato

che manovrarono i fili di morte,

tu che eri al corrente

delle mosse dei soci delle tue spie,

tu che hai sorriso in silenzio

alla morte degli innocenti

perché così fermavi i tuoi pensati nemici,

tu che hai annuito appagato

dall’efficace trionfo del lavoro di morte

su quelle vite innocue, tu

ora dormi la notte ?

ancora hai il tuo cuore tranquillo ?

e serene le tue cave accorte ragioni ?

più non pensi ai morti sepolti

dal tuo potere di morte ingiusta

di giuste vite fracassate ?

Anche Dio, io lo so,

ha memoria di piazza Fontana.

Traduction

Violent passage de lumière

répugnante voix de démon

mal grognée, stridente

asservie utile aux pouvoirs serfs

innommés appris présents

d’une domination savante

à tuer des innocents

à nier toute simple liberté d’être.

Je me souviens de piazza Fontana.

Cet inventaire excavé disloqué

des corps détruits rompus

ce baragouinage des mensonges

sur des vies détruites annulées

à des fins de faux dire déguisés, réels

contre des ennemis imaginaires

et vies vraies vives de

paysants

boutiquiers

ouvriers

employés

enseignants,

maintenant enfin au bout du compte

jugés coupables

d’une volonté de justice

enterrée elle aussi

avec leur corps d’amour

ensevelis par trente ans d’injustice.

J’ai en mémoire piazza Fontana.

Mais toi,

toi, la-bas derrière

derrière, à la table des pouvoirs,

toi qui savais

quelles mains de satan amoindri

ont manipulé les fils de la mort,

toi qui surveillais

les menées des cagots de tes espions,

qui as souri en silence

à la mort des innocents

parce qu’ainsi

tu jugulais des ennemis de ta craque,

tu qui as acquiescé rassasié

du triomphe efficace de l’ouvrage de mort

sur ces vies inoffensives, toi

dors-tu maintenant la nuit ?

tu as encore le coeur tranquille

et calmes tes caves raisons retorses ?

tu ne pense plus aux ensevelis

par ton pouvoir de mort injuste

sur de justes vies fracassées ?

Même Dieu, moi je le sais,

a en mémoire piazza Fontana.