Poésie : Ravages

Un regard du « monde » sous un autre angle, une autre manière de ressentir « les gens, les faits et les choses »....

mardi 10 juin 2025, par Laura Toppan

Quei brontolii di lontano, che..

Ravages

Quei brontolii

di lontano, che

ricordano suoni

di formicolii nelle mani,

ci spingono a guardare

verso il Vesuvio :

ma lui, muto.

Ironico,

sorride aprendo la bocca,

schioccando la lingua.

Non fumi, non caldo,

solo il gelo

di epoche roboanti...

Un est, un ovest,

un fiuto da segugi,

un’attesa impaziente,

un raso rosso graffiato.

Riso d’humus in quel buco,

e lui, incredulo,

a caccia di spore.

(Parigi, ottobre 2001)

Ravages

Ces grognements
au loin, qui
rappellent des sons
de fourmillements dans les mains,
nous poussent à regarder
vers le Vésuve :
mais lui, silencieux.

Ironique,
il sourit en ouvrant la bouche,
claquant la langue.

Pas de fumée, pas de chaleur,
seulement le froid
d’époques retentissantes…

Un est, un ouest,
un flair de limier,
une attente impatiente,
un ras rouge griffé.

Rire d’humus dans ce trou,
et lui, incrédule,
à la chasse aux spores.

(Paris, octobre 2001)